Voici un article désespéré sur les difficultés à tracer ses informations personnelles sur le web. J’ai écrit cet article, car force est de constater que malgré les efforts déployés il est complexe de contrôler l’ensemble des données que l’on diffuse sur Internet. Je développerai trois exemples que j’ai relevés.

Les réseaux sociaux

En premier lieu, lorsque l’on s’inscrit sur les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, Google+, Viadeo ou Linkedin, nous laissons des traces de nos préférences. À titre d’exemple, ce sont nos likes, ou les groupes que nous suivons. Il s’agit également, en second lieu, des photos que je publie (où sont publiées par des amis à notre insu). On retrouve également des informations de géolocalisation sur nos déplacements (par Foursquare, Qype, Facebook). Ces données personnelles, sont stockées par ces firmes, souvent américaines. Elles servent à faire de la publicité ciblée (au mieux), mais elles sont certainement reprises dans les bases de données des services de renseignements américains.

Le cas de Facebook

Plus spécifiquement le cas Facebook : be or not to be? Je n’y suis plus depuis quelques mois, à titre personnel. J’ai décidé de suspendre mon compte pour diverses raisons, malgré cela, je constate que j’ai raté beaucoup d’évènements professionnels intéressants. Les invitations étaient uniquement réalisées sur ce réseau. Encore plus récemment, un ami m’a suggéré d’adhérer à un groupe proposant des afterworks dans la ville où je réside. Cependant, le groupe est uniquement présent sur Facebook ce qui pose un problème de dissonance cognitive. Doit-on persévérer à garder son profil en veille ou le réactiver pour adhérer à ce nouveau groupe ? Je crois qu’il est difficile de créer un compte avec une fausse identité pour une recherche d’emploi. Impossible d’arriver aux réunions sous un faux nom. J’ai donc dû réactiver mon profil Facebook le temps de trouver une solution, pour le plus grand bonheur de Graph Search

La recherche d’emploi

Autre cas frappant : la recherche d’emploi sur la toile. Rechercher un travail et protéger les données diffusées sur Internet est un véritable casse-tête. Par exemple, les sites demandent très souvent un numéro de téléphone pour une inscription et une adresse personnelle, en plus d’un e-mail de contact. Un courriel créé spécifiquement pour la recherche d’emploi, ne suffirait-il pas ? Avons-nous besoin de donner autant d’informations sur notre vie privée au recruteur dans cette première phase de recherche d’emploi ? Et surtout, comment être certains que ces informations seront détruites lors de notre désinscription sur ces sites ?

La diffusion d’infos par des tiers

Troisième cas de réflexion : la diffusion d’informations par des tiers. J’ai un certain nombre d’amis adhérents ou avec des fonctions dans différents partis politiques. J’ai réalisé un petit check avec Google sur leurs noms. J’ai pu noter que lorsque l’on est en politique (où plus simplement connu pour une activité ou une autre) il est difficile d’échapper aux informations postées par des tiers sur sa personne. À ce stade reprendre le contrôle de son e-réputation est dificile, étant donné le volume d’informations disponibles sur le web. On peut donc se poser la question : comment éviter l’étalage de données sur sa vie privée lorsque l’on eest connu/célèbre ?

Conclusion

Gérer son e-réputation est une chose. Contrôler les données privées diffusées à travers les sites et les réseaux sociaux en est une autre. Difficile, voire impossible, de reprendre la main sur ces données. Données probablement stockées à jamais sur des serveurs aux quatre coins de la planète.

En conclusion, l’utilisateur est coincé et doit céder ses informations personnelles s’il veut exister sur l’Internet.

Jonathan SCHELCHER

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